Pour le nouveau président de la FCC, ne pas choisir Starlink en Europe, c'est faire le jeu de la Chine. Sans alternative.

Si le milliardaire a depuis donné des garanties sur le fonctionnement de Starlink en Ukraine, véritable fil de vie pour les populations et outil de communication pour les militaires, les nations européennes cherchent des alternatives qui pourraient passer par la constellation OneWeb d'Eutelsat puis par le réseau souverain IRIS2 attendu vers 2030.
Mais pour le nouveau président de la FCC (Federal Communications Commission) Brendan Carr, il n'y a en réalité pas de choix de possible et refuser d'utiliser Starlink sera faire le jeu du Parti Communiste chinois.
Tout sauf la Chine
La Chine, obsession de Donald Trump, devient ainsi un enjeu technologique et une pression sur l'Europe pour l'obliger à faire un choix : "si vous êtes inquiets à propos de Starlink, attendez de voir les versions du parti communiste chinois, ensuite vous serez inquiets pour de bon", a-t-il indiqué au Financial Times.

Une nouvelle fois, l'Europe en prend pour son grade, accusée tour à tour de surenchère réglementaire, de protectionnisme et d'attiude anti-américaine...et fait visiblement peu de cas des constellations satellite que le Vieux Continent pourrait construire de lui-même.
L'Europe prise entre deux feux
Et de fait, aucune constellation d'origine européenne ne peut actuellement rivaliser avec Starlink. Dans le même temps, le président de la FCC tente de séduire les équipementiers européens Nokia et Ericsson en leur promettant des conditions privilégiées s'ils renforcent leurs capacités de production aux Etats-Unis où ils sont déjà très présents, faute d'équipementiers US, a peu près tous disparus ces vingt dernières années.

Le réseau de satellites Starlink devient de plus en plus un outil de négociation et de renforcement d'un power américain de moins en moins soft, au risque d'éloigner ceux qu'ils voudraient convaincre.
merci à GNT