« C’est inédit », un drone a été utilisé pour la première fois pour secourir....

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chtimi054
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« C’est inédit », un drone a été utilisé pour la première fois pour secourir....

Message par chtimi054 »

« C’est inédit », un drone a été utilisé pour la première fois pour secourir deux alpinistes en leur livrant du matériel de survie à 2 200 m d’altitude dans les Hautes-Pyrénées

Ponchos de spéléologie
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Bloquées à 2200 mètres d’altitude, deux alpinistes ont reçu, en pleine nuit, du matériel de survie livré par un drone des CRS Montagne Pyrénées. Une première en France, qui pourrait inspirer de nouvelles pratiques de secours.

Deux alpinistes, à 2 200 mètres d’altitude, surprises par la nuit à Gavarnie, dans les Hautes-Pyrénées, avec des températures proches de 0°C. Envoyer des hommes en pleine nuit ? Trop risqué. Idem pour l’hélicoptère. C’est alors qu’une idée « inédite » germe dans l’esprit des secouristes : utiliser un drone pour livrer du matériel de survie, nous expliquent les CRS Pyrénées.
Adapter un drone malgré la réglementation

Les deux alpinistes ont été surprises par la nuit tandis que les températures étaient proches de zéro. L’intervention terrestre ou en hélicoptère étant jugée risquée, le brigadier-chef Ramanoël, télépilote de la CRS Montagne, imagine une solution « intermédiaire » : livrer des ponchos de spéléologie via un drone, en lui fixant un bout de corde à lancer de 4 mètres. Le drone utilisé est un DJI Mavic 2 Enterprise Advanced, le modèle standard à l’échelle de la police nationale.
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Le drone DJI Mavic 2 Enterprise Advanced. // Source : Flying Eye
Compact et pliable, il est conçu pour les missions de sécurité, d’inspection et de secours. « Habituellement, nous l’utilisons pour de la reconnaissance et la recherche de personnes, en complément des moyens terrestres et héliportés », explique le major Abaddie de la CRS Pyrénées. Grâce à la proximité du poste CRS et à des conditions météo favorables, le vol a pu être effectué dans la nuit. Le drone, capable de transporter jusqu’à 300 grammes, a livré les ponchos pesant chacun 180 grammes en deux fois. Les deux femmes ont ainsi pu passer la nuit à l’abri avant d’être secourues par hélicoptère au lever du jour.

Un usage encore marginal, mais prometteur

Cette opération, qui s’inscrit dans une « mission de sauvegarde de la vie humaine », ouvre de nouvelles perspectives pour le secours en montagne : livraison de lampes frontales, de matériel de survie ou de première nécessité pour des personnes bloquées par la nuit ou la météo.

Mais ces usages restent rares et strictement encadrés dans les protocoles de la police nationale. Le télé-pilote rappelle la mission de « sauvegarde de la vie humaine » permet ainsi plusieurs dérogations à la réglementation de la CNIL. Cette dernière encadre l’utilisation des drones par les CRS via des autorisations préfectorales strictes, limite la collecte et la conservation des images, interdit toute captation de son et usage de reconnaissance faciale, et mène des contrôles réguliers auprès du ministère de l’Intérieur. Elle sanctionne immédiatement tout usage non conforme et impose la justification précise de chaque vol pour garantir le respect de la vie privée.
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La CNIL encadre l’utilisation des drones par les CRS via des autorisations préfectorales strictes. // Source : CNIL
« Il va bien falloir faire évoluer les protocoles », estime le brigadier-chef Ramanoël, premier télépilote de tous les CRS de France. La police nationale s’apprête d’ailleurs à renouveler sa flotte avec le DJI Matrice 4T, un modèle plus robuste, doté d’une caméra thermique améliorée et capable d’emporter davantage de matériel technique. Conçu pour les missions complexes, il dispose d’une longue portée et peut opérer dans des conditions variées.

Les secouristes de montagne saluent les progrès, mais restent lucides : « Ces drones sont efficaces, et nous pouvons les utiliser dans des cadres dérogatoires, mais ce n’est pas un modèle 100 % adapté à nos terrains », confie la CRS Pyrénées. Uniformisés au niveau national, les drones CRS laissent peu de marge de manœuvre aux équipes locales, qui doivent sans cesse bricoler et adapter leurs outils. La CRS Pyrénées envisage déjà de mettre au point un système de largage de charges sur son prochain modèle, pour pouvoir réagir plus rapidement à ce type de situation.


merci à Numerama
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