La fin des voitures thermiques en 2035 rejetée par l'Assemblée nationale !

Pour savoir tout ce qu'il se passe sur la toile
Répondre
Avatar du membre
chtimi054
Administrateur du site
Administrateur du site
Messages : 9120
Enregistré le : ven. 26 juil. 2013 06:56
A remercié : 114 fois
A été remercié : 681 fois
    Windows 10 Firefox

La fin des voitures thermiques en 2035 rejetée par l'Assemblée nationale !

Message par chtimi054 »

La fin des voitures thermiques en 2035 rejetée par l'Assemblée nationale !

L'Assemblée nationale a créé la surprise en rejetant l'interdiction des voitures thermiques neuves dès 2035. Ce vote inattendu remet en question la stratégie européenne de transition vers l'électrique. Quelles sont les implications de cette décision pour l'industrie automobile française et européenne ?
Image L'Assemblée nationale française a créé la surprise en rejetant, le 17 février 2024, l'article 9 du projet de loi "Industrie verte". Ce texte visait à transposer dans le droit français le règlement européen prévoyant la fin de la vente des voitures thermiques neuves à partir de 2035, alors qu'un cap national avait été fixé à 2040 (lorsque Nicolas Hulot était ministre de la Transition écologique).

Ce rejet intervient alors que l'Union européenne avait déjà acté cette mesure en 2022, dans le cadre de son plan climat visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d'ici 2030. La décision de l'Assemblée nationale française remet donc en question la stratégie européenne de transition vers la mobilité électrique.

Les arguments des opposants à la mesure

Les députés opposés à cette mesure ont avancé plusieurs arguments. Il y a d'abord celui de l'impact social avec la difficulté pour les ménages les plus modestes d'acquérir des véhicules électriques toujours onéreux.

Les réticences portent également sur les contraintes techniques (fiabilité, autonomie, recyclage) et les limites des infrastructures de recharge. La France avance dans le déploiement des bornes de charge publiques mais d'autres aspects piétinent, comme la recharge en habitat collectif.
Image Les députés s'inquiètent également des conséquences sur l'industrie automobile européenne forcée d'assurer cette transition au pas de charge et sous la contrainte forte d'une concurrence chinoise à bas prix.

Enfin, la question des carburants alternatifs n'est pas tranchée et pourrait donner une certaine marge de manoeuvre à la motorisation thermique ou à des alternatives comme l'hydrogène, sans forcément passer par la case purement électrique.

Les réactions du gouvernement et des partisans de la mesure

Face à ce rejet, le gouvernement a forcément exprimé sa déception. Le ministre de de l'Industrie Marc Ferracci réaffirme l'importance de l'objectif de 2035 comme boussole pour la filière automobile.

Cette dernière ne demanderait d'ailleurs pas forcément le rejet de cet objectif mais plutôt de la souplesse dans la façon de l'atteindre, notamment en suspendant les amendes pour non-respect des objectifs de réduction des émissions de CO2 (norme CAFE) qui pourraient leur coûter des milliards, faute de vendre suffisamment de véhicules électriques pour compenser.
Image Cette décision parlementaire n'est toutefois pas définitive puisqu'une clause de revoyure européenne est prévue en 2026 pour évaluer l'état de l'électrification du parc automobile par rapport à l'objectif de 2035. Il sera toujours temps de transposer la date en droit français ultérieurement.

Les implications pour l'industrie automobile

Ce vote soulève de nombreuses questions quant à l'avenir de l'industrie automobile française et européenne. Ces atermoiements créent de l'incertitude juridique et un certain flou sur le cap à suivre du secteur.

Ce manque de direction claire ne facilite pas les décisions d'investissement de long terme des constructeurs. Ces derniers ont déjà investi lourdement dans la transition vers les véhicules électriques mais restent bousculés par un marché international très concurrentiel.

Remettre en question les objectifs industriels alors que la transition est déjà engagée risque donc de les fragiliser un peu plus et de les inciter à déplacer une partie des investissements consacrés à l'électrique vers d'autres domaines.

Dans le même temps, cette décision française pourrait inciter d'autres pays à remettre eux aussi en cause le calendrier de 2035. L'Allemagne est particulièrement remontée contre cette échéance et plaide pour un maintien des véhicules thermiques sur une période plus longue.

L'avenir de la mobilité en question

Au-delà du débat sur la fin des voitures thermiques, ce vote relance la réflexion sur l'avenir de la mobilité. Plusieurs pistes sont évoquées :

Le développement de technologies alternatives, comme l'hydrogène ou les biocarburants
L'amélioration des performances et de l'autonomie des véhicules électriques
Le renforcement des infrastructures de recharge
La promotion de solutions de mobilité partagée et de transports en commun

Ce débat souligne la complexité de la transition écologique dans le secteur automobile. Entre impératifs environnementaux, enjeux économiques et considérations sociales, trouver le juste équilibre reste un défi majeur pour les années à venir.

merci à GNT
Avatar du membre
MyPOV
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 1219
Enregistré le : sam. 11 déc. 2021 14:40
A remercié : 115 fois
A été remercié : 158 fois
    Windows 10 Chrome

Re: La fin des voitures thermiques en 2035 rejetée par l'Assemblée nationale !

Message par MyPOV »

Bonjour,

Tout dépend de comment est produite l'électricité. En moyenne, au cours des 30 derniers jours, la production du kWh est 10 fois plus polluante en Allemagne qu'en France : 458 g de CO2 contre 46 :o

Carte en temps réel, sur 30 jours, etc...
https://app.electricitymaps.com/zone/FR/3mo/daily

Image

Cela dit, ce vote au niveau national ne sert à rien, c'est simplement de la gesticulation politique :lol: parce que c'est globalement impopulaire en dehors des habitants des centres-villes. A eux, l'électrique permet que la production d'énergie soit déplacée ailleurs qu'avec le véhicule, peu leur importe que ce soit avec une telle pollution comme en Allemagne, le tout étant doublé par les zones ZFE pour empêcher les autres de venir. Voilà :hai:

Ce n'est pas tout, il y a aussi la production de voitures en Allemagne qui nécessite beaucoup d'électricité... particulièrement chargée en CO2 dans ce pays. D'ailleurs s'il y avait une vraie cohérence contre la pollution, la production de véhicules devrait se passer en France.
"𝓛𝓮 𝓭𝓸𝓾𝓽𝓮 𝓮𝓼𝓽 𝓵𝓮 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮𝓷𝓬𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓭𝓮 𝓵𝓪 𝓼𝓪𝓰𝓮𝓼𝓼𝓮" 𝖠𝗋𝗂𝗌𝗍𝗈𝗍𝖾, 𝖼𝗈𝗆𝗉𝗅𝗈𝗍𝗂𝗌𝗍𝖾 𝖦𝗋𝖾𝖼
Répondre