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Censure et cancel culture

Posté : lun. 29 mars 2021 10:18
par gibe
Yep !
La mode est à la "cancel culture" qui prône l'effacement de toutes traces quelles qu'elles soient d'un passé qui peut choquer, cheval de bataille des révisionnistes des critères artistiques, journalistiques, universitaires ou de l'histoire mondiale, pas du génocide arménien ou juif quoique... ; ceux qui veulent déboulonner les statues, changer le nom des rues (sauf Jules Ferry qui pourtant justifia la colonisation de l'Algérie et supervisa le partage de l'Afrique au traité de Berlin), bref les défaiseurs de l'Histoire dont on ne retient que ce qui nous arrange nous autres les réactionnaires blancs, cathos, hétéro, amateur de PMU et de football.
On censure "Carmen" et bien des acteurs de l'Histoire, à l'aune de l'absurdité "moderne" de 2021 véhiculée par les réseaux sociaux, qui dans le temps où ils vivaient raisonnaient selon des mentalités de leur époque.
Alors sur la RTBF un chroniqueur a lui aussi fait son petit ménage :
https://www.facebook.com/LaPremiereRTBF ... 287160923/

La citation de "1984" d'Orwell devrait nous rappeler que certains autodafés récents du XXᵉ siècle se reproduisent sans que quiconque ne s'insurge par peur de ces minorités ultras visibles, agissantes et agressives.
Pour plagier l'écrivain nazi Hanns Johst ils pourraient déclarer :« Quand j'entends le mot « histoire », je sors mon "#MeToo" ! »

Re: Censure et cancel culture

Posté : lun. 5 avr. 2021 00:05
par brice07
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Re: Censure et cancel culture

Posté : mer. 22 déc. 2021 11:09
par MyPOV
La cancel culture existe depuis plus de 100 ans, elle est exactement au programme du communisme dès la révolution Russe, il y a des documentaires historiques présentant le concept. Il s'agissait de créer l'Homme nouveau déconnecté du passé et où tout le monde est égal donc d'un autre côté sans droit à la différence, puis le concept est repris dans différentes révolutions comme celle chinoise de Mao. Toute la société devient politique et un monopole d'état au seul service de celui-ci en rejetant le passé, elle s'impose essentiellement par coercition. Le concept de l'Homme nouveau influence en partie la gauche socialiste mais sans les extrêmes du communisme concernant le nettoyage de l'Histoire. De nos jours, le concept est repris avec la même origine politique sans que les gens en aient conscience. Par contre, il y a une différence majeure qui est justement le droit à la différence en tant qu'individu et même son exacerbation ce qui fait qu'elle fédère, chacun y trouvant son compte en désignant un même ennemi. Mais au final, ces différents groupes au sein de la cancel culture sont parfois totalement incompatibles entre eux, cependant pour le moment ça ne se voit pas du grand public parce que seul l'unité de façade contre l'ennemi commun est présente dans les médias. De nos jours, pour vendre le capitalisme américain a fait sien d'une partie de la cancel culture comme il a fait sien de l'écologie tout en étant à l'origine des dérives sociales et écologiques de la société. Que penser de la publicité d'Amazon de ces derniers mois sur nos TV promouvant l'écologie alors que son modèle de business est d'une grande pollution ; On a les mêmes ressorts dans la cancel culture.

Les fascismes naissent après, il y a bien un concept d'Homme nouveau mais ils n'ont pas pour moi une cancel culture comme celle absolue du communisme. Cependant, ils peuvent rejeter certains aspects comme l'art dit dégénéré vu par le nazisme mais globalement ils glorifient le passé ; Il ne s'agit donc pas pour eux d'en faire table rase.

A noter que j'utilise ici communisme mais qu'à l'époque donc pendant la révolution Russe, les protagonistes parlaient de socialisme mais ça ferait référence à nos socialistes français actuels qui n'ont presque rien de commun avec ceux de cette époque.

Re: Censure et cancel culture

Posté : mer. 22 déc. 2021 18:10
par gibe
Yep !
Hé oui refrain connu : il faut du passé faire table rase !
À oublier le passé, on se condamne à le reproduire, mais à trop regarder en arrière, on ne voit pas les événements qui arrivent.