Une cyberattaque survenue mercredi soir paralyse complètement l'entreprise de menuiseries Wibaie dans le Maine-et-Loire. Six cents employés sont contraints de rester chez eux, et l'usine demeure totalement à l'arrêt.

Une grosse usine est à l'arrêt en France, à cause d'une cyberattaque. © Shutterstock Depuis mercredi soir, l'usine de menuiseries Wibaie à Cholet vit un véritable cauchemar. Les cybercriminels ont frappé fort cette nuit-là, en plongeant l'entreprise leader du secteur dans un silence insupportable pour ses salariés. La société vit un arrêt total de production, qui montre encore une fois le niveau d'exposition des industries au risque cyber.
Les cybercriminels frappent l'usine Wibaie en pleine nuit
L'attaque s'est déclenchée dans la nuit du 9 au 10 juillet 2025, au sein de l'usine de l'entreprise Wibaie, filiale du roupe Liébot, spécialisée des fenêtres et portes d'entrée. « On a été victime d'un groupe de cybercriminels », confirme Edith Chouteau, responsable communication, à Ouest-France. Dès le lendemain matin, l'évidence s'impose : les systèmes informatiques sont totalement compromis.
Comme on l'imagine, sur le terrain, les conséquences sont vite visibles. Les 600 employés reçoivent un appel matinal de leurs supérieurs, qui leur demandent de rester chez eux aujourd'hui. Le parking habituellement animé de la zone d'activités du Cormier devient désespérément vide, comme un témoin silencieux de cette paralysie industrielle inattendue et frustrante.
Sur site, seuls quelques salariés volontaires maintiennent une activité minimale pour expédier les derniers camions en attente. L'usine, d'ordinaire bourdonnante d'activité et de mouvement, sombre ainsi dans un « calme complet ». Une situation absolument inédite pour cette entreprise qui emploie habituellement plusieurs centaines de personnes quotidiennement.
Les salariés du site redoutent les conséquences de cette cyberattaque majeure
Débordée par l'ampleur de la situation, la direction a pris rapidement des mesures radicales. Des affiches explicites placardées à l'entrée principale martèlent le message : « Ne connectez aucun équipement ! Désactivez votre Wi-Fi. » L'isolement numérique devient total et systématique, pour éviter à tout prix toute propagation supplémentaire de l'infection informatique dans les systèmes restants.
Du côté des employés, c'est l'angoisse, qui gagne du terrain. « Qu'est-ce qu'on va devenir ? Est-ce qu'on va perdre notre emploi ? », s'interrogent-ils. Une réunion d'information organisée vendredi matin a bien tenté de rassurer les troupes, mais l'incertitude demeure palpable dans une entreprise qui constitue un pilier économique local, en Maine-et-Loire.
Les experts informatiques et autorités mobilisés travaillent d'arrache-pied pour rétablir la situation. Mais le verdict est tombé pour Wibaie. Il n'y aura pas de retour à la normale avant le mardi 15 juillet au minimum. Une plainte a été déposée à la gendarmerie, qui a pu démarrer l'enquête sur cette cyberattaque extrêmement handicapante.
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