Après plusieurs succès sur la Lune et avant de s'attaquer à Mars, la Chine planifie une mission Tianwen-2 ambitieuse avec deux objectifs distincts.

La Chine vise aussi la planète Mars et espère se montrer plus rapide que l'agence spatiale américaine pour collecter et ramener des échantillons du sol de la planète rouge afin de savoir si, oui ou non, il y a eu de la vie sur Mars.
Avant cela, elle prépare une mission Tianwen-2 qui sera une sorte d'expérience intermédiaire pour évaluer les technologies développées pour les missions spatiales lointaines mais avec la particularité de viser deux objectifs ambitieux : récolter des échantillons d'un astéroïde et rencontrer une comète.
Pour souligner son importance, rappelons que Tianwen-1 a permis de poser le rover Zhurong et de placer un orbiteur sur la Lune. Tianwen-3 sera la mission de récupération d'échantillons sur Mars ramenés vers la Terre tandis que Tianwen-4, prévue vers 2030 ira à son tour visiter Jupiter et ses lunes tout en envoyant une sonde vers Uranus.
Prélever des échantillons sur un astéroïde
La première partie de la mission cherchera à atteindre l'astéroïde Kamo'oalewa (2016 HO3), quasi-satellite de la Terre et qui pourrait bien être un fragment de la Lune éjecté lors d'un impact, rappelle le site Space News.

L'exploration des deux techniques permettra sans doute de dériver par la suite des des techniques d'approche et d'ancrage à des objets célestes et des procédés d'extraction de minéraux dans les astéroïdes.
Ce sera l'occasion d'en savoir plus sur les caractéristiques d'un NEO (Near-Earth Object) ou objet géocroiseur en français.
Aller à la rencontre d'une comète
La seconde partie de la mission consistera à approcher la comète 311P/PANSTARRS en 2034, avec l'objectif de mieux la caractériser (forme, rotation, composition de surface, composants volatils dans sa chevelure).
De nombreux instruments scientifiques seront embarqués à bord du vaisseau Tianwen-2 : caméras haute résolution, spectromètres infrarouge et multispectre, radar de profondeur, magnétomètre, analyseurs de gaz et des poussières, ainsi que détection des particules ionisées pour évaluer l'effet des vents solaires.

Le tir se fera donc dans quelques mois et permettrait le retour des échantillons sur Terre vers 2027, fournissant une nouvelle matière première sans doute encore riche en découvertes.
merci à GNT