Atos signe un contrat européen record en cybersécurité et relance sa dynamique

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chtimi054
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Atos signe un contrat européen record en cybersécurité et relance sa dynamique

Message par chtimi054 »

Atos signe un contrat européen record en cybersécurité et relance sa dynamique
Image Le groupe français a remporté un marché stratégique d’une valeur maximale de 326 millions d’euros auprès de la Commission européenne pour assurer des services d’exploitation technique en cybersécurité. Une victoire qui illustre son recentrage sur ses métiers clés et sa volonté de redevenir un acteur majeur du numérique en Europe.

L’Union européenne confie sa sécurité numérique à Atos

Le 24 septembre, Atos a officialisé une annonce de taille : l’entreprise a été sélectionnée par la Commission européenne dans le cadre de l’un des plus importants appels d’offres récents en matière de cybersécurité. Atos s’est imposé sur le Lot 1 du programme CLOUD II (DPS 2), Mini-Concours 17 (MC17), qui porte sur les services d’exploitation technique.

Le contrat-cadre, d’une valeur maximale de 326 millions d’euros pour une durée pouvant aller jusqu’à quatre ans, place le groupe français en position de maître d’œuvre principal, avec le soutien de son partenaire Leonardo. Grâce au dispositif dit en « cascade », Atos sera le premier prestataire sollicité pour assurer la cybersécurité des institutions, agences et organes de l’Union européenne.

La mission confiée est d’une ampleur considérable : réponse aux incidents, enquêtes numériques, détection et analyse des menaces, investigation sur les logiciels malveillants, mais aussi activités de cybersécurité offensive, telles que les tests d’intrusion, la gestion proactive des vulnérabilités ou encore les exercices de simulation d’attaques. Autrement dit, Atos aura la responsabilité directe de défendre le cœur institutionnel de l’Europe face à des cyberattaques de plus en plus complexes et ciblées.

La cybersécurité, vitrine du savoir-faire d’Atos

Leader européen de la cybersécurité, Atos consolide grâce à ce contrat une position déjà solide. « Cette attribution illustre la force du partenariat et la confiance accordée à Atos par la Commission européenne, mais aussi notre expérience de longue date dans la fourniture de services numériques sécurisés et résilients à travers l’Europe. Ce contrat illustre également la confiance des institutions à l’égard du groupe pour protéger leurs opérations critiques et innover à grande échelle », a commenté Punit Sehgal, directeur général d’Atos Belux, Pays-Bas et pays nordiques.

L’entreprise collaborait déjà avec Bruxelles, mais la dimension de ce nouveau marché en fait une référence incontournable dans son portefeuille. Pour David Dewulf, directeur de la cybersécurité d’Atos Belux, Pays-Bas et pays nordiques « être à nouveau désigné chef de file dans ce domaine hautement stratégique reflète à la fois la grande responsabilité qui nous incombe et l’étendue des capacités dont nous disposons pour renforcer la cyber résilience de l’Europe, à une époque marquée par des défis sans précédent ».

Au-delà des aspects techniques, le choix de la Commission illustre une orientation politique claire : affirmer la souveraineté numérique européenne en s’appuyant sur des partenaires solides, capables de résister à la concurrence extra-européenne.

Le plan Genesis en toile de fond

Cette victoire intervient alors qu’Atos traverse une phase de redressement délicate. Après plusieurs années marquées par des pertes importantes et des restructurations, le groupe met en œuvre depuis mai dernier un ambitieux plan de transformation baptisé « Genesis », initié par son nouveau PDG, Philippe Salle.

Ce programme repose sur trois axes : réduction des coûts, recentrage géographique et concentration sur les segments jugés stratégiques — cybersécurité, infrastructures critiques et cloud souverain. Selon la direction, plus de la moitié des mesures prévues ont déjà été appliquées. Les résultats financiers montrent les premiers effets : la perte nette du premier semestre 2025 s’est réduite à 696 millions d’euros, contre 1,9 milliard un an plus tôt.

Atos vise un retour à la rentabilité en 2026 et ambitionne une marge opérationnelle de 10 % d’ici 2028. Pour l’année en cours, l’entreprise confirme ses prévisions : environ 8,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec une marge opérationnelle avoisinant les 4 %.

Une dynamique commerciale qui s’affermit

Le succès remporté auprès de Bruxelles n’est pas isolé. Il s’ajoute à une série de contrats stratégiques qui traduisent un regain de confiance des clients envers Atos. Parmi eux figurent un marché conclu avec le département britannique de l’environnement (DEFRA) pour moderniser ses infrastructures informatiques, un autre signé avec l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour la validation de ses applications critiques, ou encore un accord avec la Centrale d’Achat du Numérique et des Télécoms (CANUT) portant sur la gestion des identités et des accès.

Ce contrat d’une valeur maximale de 326 millions d’euros avec la Commission européenne constitue à la fois une reconnaissance et un signal. Reconnaissance, car il valide la compétence d’Atos à gérer des projets critiques pour l’ensemble des institutions européennes. Signal, car il confirme que la stratégie de recentrage sur la cybersécurité est porteuse et qu’elle peut redevenir un véritable moteur de croissance.

Après des années de turbulences, le groupe français semble retrouver une trajectoire claire. La transformation n’est pas encore achevée, mais ce succès démontre que la confiance des clients, des marchés et des institutions peut revenir rapidement dès lors que les résultats suivent.

Avec ce contrat européen, Atos ne se contente pas de renforcer son carnet de commandes : il s’installe au cœur de la protection numérique du continent. L’Union européenne a fait le pari de la confiance en son savoir-faire ; reste désormais à Atos de prouver qu’elle a eu raison de lui confier une mission aussi stratégique.

merci à ZATAZ
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