Alors que le débat sur l'intelligence artificielle générative, telle que ChatGPT, fait des vagues dans le monde universitaire et dans la presse populaire, il est nécessaire de mieux comprendre l'utilisation de ChatGPT parmi les étudiants et les conséquences néfastes ou bénéfiques potentielles associées à cette utilisation. À l'aide d'échantillons provenant de deux études, la recherche a examiné les causes et les conséquences de l'utilisation du ChatGPT chez les étudiants universitaires.
L'étude 1 a développé et validé une échelle de huit éléments pour mesurer l'utilisation de ChatGPT en menant une enquête auprès d'étudiants universitaires. L'étude 2 a utilisé un plan en trois vagues décalées dans le temps pour collecter des données auprès d'étudiants universitaires afin de valider davantage l'échelle et de tester les hypothèses de l'étude. L'étude 2 a également examiné les effets de la charge de travail universitaire, de la pression du temps universitaire, de la sensibilité aux récompenses et de la sensibilité à la qualité sur l'utilisation de ChatGPT. L'étude 2 a également examiné les effets de l'utilisation de ChatGPT sur les niveaux de procrastination, de perte de mémoire et de performance académique des étudiants.
L'étude 1 a fourni des preuves de la validité et de la fiabilité de l'échelle d'utilisation de la ChatGPT. En outre, l'étude 2 a révélé que lorsque les étudiants étaient confrontés à une charge de travail et à une pression temporelle plus importantes, ils étaient plus susceptibles d'utiliser ChatGPT. En revanche, les étudiants sensibles aux récompenses étaient moins enclins à utiliser ChatGPT. Il n'est donc pas surprenant que l'utilisation de ChatGPT soit susceptible de développer des tendances à la procrastination et à la perte de mémoire et de diminuer les performances académiques des étudiants. Enfin, la charge de travail, la pression temporelle et la sensibilité aux récompenses ont eu des effets indirects sur les résultats des étudiants par le biais de l'utilisation de ChatGPT.
Dans l'ensemble, l'étude a plusieurs objectifs qui visent à combler ces lacunes et à contribuer de manière significative à l'ensemble des connaissances et des pratiques dans l'enseignement supérieur. Tout d'abord, répondant à l'appel d'une recherche antérieure sur l'élaboration d'une échelle d'utilisation de ChatGPT, nous élaborons et validons une échelle d'utilisation du ChatGPT dans l'étude 1. Ensuite, nous menons une autre étude (c'est-à-dire l'étude 2) pour examiner plusieurs facteurs théoriquement pertinents - tels que la charge de travail universitaire, la pression temporelle, la sensibilité aux récompenses et la sensibilité à la qualité - qui peuvent potentiellement affecter l'utilisation de ChatGPT par les étudiants universitaires.
En outre, des inquiétudes ont été soulevées quant à l'impact de ChatGPT sur les résultats scolaires et la créativité des étudiants. Par exemple, les chercheurs considèrent que l'utilisation du ChatGPT est "profondément nuisible à la compréhension sociale de la connaissance et de l'apprentissage" et qu'elle peut "tuer la créativité et la pensée critique". Cependant, les preuves empiriques concernant les conséquences néfastes ou bénéfiques de l'utilisation du ChatGPT restent largement inexistantes. C'est pourquoi nous étudions les effets de l'utilisation de ChatGPT sur la procrastination, la rétention/perte de mémoire et les résultats scolaires (c'est-à-dire l'ACMG) des étudiants.
L'ensemble de cette recherche vise à fournir des informations précieuses aux éducateurs, aux décideurs politiques et aux étudiants pour comprendre les facteurs qui encouragent l'utilisation de ChatGPT par les étudiants et les effets bénéfiques ou délétères d'une telle utilisation dans l'enseignement supérieur.