Ce petit inventaire n'a pas la prétention d'être exhaustif mais il permettra surement d'éclairer quelques lanternes...
Les fichiers vidéos:
Les fichiers vidéos sont tous un mix (ou "mux") de différents fichiers:
Au moins un fichier vidéo (rarement plus), une ou plusieurs pistes audio (plusieurs canaux par pistes, 2 en stéréo: 2.0, parfois plus: 5.1 soit 6 pistes par exemple), parfois un ou des fichiers de sous-titres.
Les plus courants sont:

- Peux contenir de multiples pistes vidéo, audio (jusqu'à 7.1) et sous-titres.
- Le ".vob" est inexploitable sans le ".ifo" pour le piloter.
- Standard ancien, son rapport "qualité - taille de fichier" est peu avantageux.
- Mais il est bien entendu "compatible platines".

- Ne peux contenir que 2 pistes audio (alors aussi appelé BivX)
- Ne gère pas les pistes audio de plus de 2 canaux (5.1 par exemple)
- N'intègre pas les sous-titres, mais peux être associé à un fichier sous-titre du même nom (nous y reviendrons).
Son principal intérêt est qu'il est reconnu par tous les systèmes d'exploitation et toutes les platines DVD compatibles DivX (avec le bon codec).

- Si vous avez un fichier en .divx (Seul DivX converter les nomme ainsi), il est conseillé de le renommer en .avi.

- Il s'agit ici d'un avi avec une ou 2 piste(s) audio, utilisant le codec Ogg Vorbis (.ogg).
- Le seul intérêt qu'un fichier soit nommé xxx.ogm, c'est que contrairement à ses homonymes biologiques, on est renseigné sur ce qu'il contient. Néanmoins, il est conseillé de renommer les ".ogm" en ".avi".

- A usage commercial, rarement compatible platines de salon.





Les fichiers suivants sont des "formats containers", contrairement aux précédents, les différentes pistes ne sont pas "entrelacées".
C'est à dire qu'ils se comportent un peu comme des archives.
Ils sont quasiment illimités en nombre de pistes, et permettent une "édition partielle".
C'est à dire changer ou modifier une piste, éditer les tags, sans tout réécrire.

- Gère de multiples pistes vidéo, audio (sans limite de nombre de canaux).
- Lit quasiment tous les codecs audio et vidéo.
- Permet le chapitrage.
- On peut même y joindre des "fichiers cachés", comme la jaquette du DVD en .jpg, par exemple, mais seuls des outils dédiés vous permettront de les voir et de les extraire.

- Ses caractéristiques sont très semblables au mkv.
- Un MP4 n'est pas nécessairement un fichier vidéo, il se peut aussi qu'il ne contienne que de l'audio.
- Légèrement moins performant que le mkv
- Son principal intérêt est d'être associé au commerce du multimédia (matériel et édition).
- A ce titre, il est très probable qu'il soit LE futur grand standard.
Les codecs vidéos:
Nous avons vu qu'un fichier vidéo comporte en fait plusieurs fichiers, son extension ne renseigne donc pas sur les différentes parties qui le compose.
La partie " vidéo seule " des principaux formats précités peut avoir été encodée avec différents codecs:

- L'image n'est pas "compressée", c'est donc un codec très volumineux pour sa qualité.

- Plus la version est récente, plus il est performant, mais moins il a de chance d'être compatible avec votre platine (à moins de mettre à jour le firmware de celle-ci).

- Offre autant, voire plus de "compatibilité matériels" que le DivX.

- L'avenir de la compression vidéo. Ses performances sont incomparables avec n'importe quel autre codec pré-cité, surtout en faible débit (petit fichier pour longue durée).
- On le trouve aujourd'hui essentiellement dans les fichiers .mkv (associé à l'aac en fichier audio, ça permet de faire des films "en 1 CD" d'excellente qualité).
- Il sera de plus en plus présent dans tous les fichiers nécessitant d'être peu volumineux, pour le streaming internet et téléphonie mobile notamment, généralement associé dans ce cas à un "fichier container" MP4.
- Il a les inconvénients de ses avantages: la complexité et la finesse de ses algorithmes de calcul le rendent très long à encoder.
- Dans les hauts débits (fichier volumineux par rapport à la durée), les vieux ordis ont du mal à suivre en lecture.
Il existe moult autres codecs, mais soit à usage professionnel, soit tombés en désuétude, il est cependant conseillé de les installer, pour pouvoir tout lire ou ré-encoder sans se poser de questions.
Sans pour autant trop en installer (plusieurs versions différentes, plusieurs packs de codecs, plusieurs éditeurs...), ça bouffe des ressources, et ça peut provoquer des incompatibilités.
Les codecs audio:
Nous nous intéressons maintenant aux fichiers audio contenus dans les fichiers vidéos, ici, les fichiers "audio seulement", s'ils sont extraits des fichiers vidéos, auront le même nom d'extension que leur codec (.mp3 pour un fichier audio MP3 par exemple).
Pour dire le même en plus simple: contrairement aux fichiers vidéos, les fichiers audio portent généralement le nom du codec qu'ils utilisent.
- AC3: Le codec audio généralement utilisé dans les DVD,
- Compatible avec les platines de salon, y compris en "DivX compatible" et en suround (5.1 ou 6 canaux par exemple).
- DTS: En gros l'AC3 de chez la concurrence (Steven Spielberg contre Dolby Digital)
- Légèrement moins volumineux que l'AC3 à qualité égale
- Il est surtout beaucoup moins compatible avec l'ensemble des platines.
- MP3:
- Généralement beaucoup plus compressé que l'AC3, limité à 2 canaux par piste audio (stéréo mais pas suround)
- Parfois utilisé dans les DVD, compatible avec les platines de salon.
- Compatible avec pratiquement tous les matériels d'ailleurs, c'est aujourd'hui LE standard.
- Mais ça va forcément pas durer, tant son rapport qualité-taille est dépassé par rapport à d'autres codecs plus récents.
- WMA: Même combat en audio que le WMV mais en audio:
- Surtout développé par Microsoft pour pouvoir brider les fichiers (DRM).
- Choisit par les principaux acteurs de la vente de titres en ligne (hormis Apple store)
- Ses contraintes font qu'il est de moins en moins apprécié par les acheteurs.
- Il ne devrait pas trop tarder à disparaitre de ce marché, au profit du MP3 de l'AAC ou du MP4 (qui pourra contenir de l'AAC, vous suivez toujours ?).
- OGG (ou Ogg Vorbis):
- Format de compression audio développé par la communauté Linux, bien meilleur que le MP3
- De plus en plus de compatibilité logiciels.
- Malheureusement, trés peu de "compatibilité matériels" (platines, baladeurs).
- Nombre de canaux quasiment illimité (64 pistes si vous voulez).
- ACC :
- Caractéristiques très comparables à l'ogg, version Apple.
- L'explosion commerciale d'Apple (notamment avec les iPod et Apple store), fait qu'il est aujourd'hui plus répandu et compatible que l'ogg.
- Beaucoup parient aujourd'hui qu'il sera LE codec de compression audio de demain, celui qui supplantera le MP3.
Beaucoup d'autres codecs audio existent, mais sont peu ou pas utilisés dans les fichiers vidéos, citons quand même:
- Le CDA (Compact Disc Audio):
Bien qu'étant très proche du Wav de par ses caractéristiques, il nécessite d'être "rippé" et ré-encodé pour être stocké et lu sur votre disque dur.
Les informaticiens le considèrent comme "non compressé", les puristes et audiophiles affirmeront le contraire.
Il existe en effet des normes numériques supérieures à ce format, utilisées en studios d'enregistrement par exemple.
De plus, certains estiment (comme en photo, ou en prise de vue cinéma), que rien ne vaut l'analogique (ou l'argentique pour l'image): le film et le vinyl ont encore de nombreux adeptes.
- Le WAV (dans sa version PCM): C'est le format de lecture audio non compressé de Microsoft, celui de vos sons Windows.
- Vous l'utiliserez nécessairement si vous retravaillez le son sur PC.
- Le FLAC et l'APE sont deux formats audio de "compression sans perte", pour les puristes de l'audio
- Ils permettent de ripper un CD à 100% de sa qualité, mais à 60% (FLAC, codec libre) ou 50% (APE, codec propriétaire) de sa taille.
- De plus en plus de logiciels sont compatibles avec ces formats,
- Mais encore très peu de matériels compatibles (quelques baladeurs de marque Cowon par exemple).
Les normes vidéo :
Pour compliquer tout ça, quand on connait le format de son fichier vidéo, ses codecs audio et vidéo, il faut s'intéresser à son FPS, c'est à dire le nombre de Frames (english) ou d'images (français) Par Secondes.
PAL:
En Europe, la norme PAL est de 25 images par seconde ( parfois ça s'écrit 25 0000 ).
NTSC:
Presque partout ailleurs, la norme NTSC est de 30 (norme TV) ou 24 (norme DVD) images par secondes.
Pour être plus précis, parfois ça s'écrit: 29,97 ou 29 970 (norme TV) - 23,97 ou 23 976 (norme DVD).
Ces chiffres sont importants à connaitre, lorsque par exemple, on veut créer un fichier vidéo multilangue, avec plusieurs fichiers sources (un en VO, et un autre en VF par exemple).
Important aussi à savoir pour créer des DivX compatibles Platines, malheureusement il faudra choisir son camp, l'Europe ou le reste du monde.
Le standard Secam (issu du crétinisme chauvin franco-français), tend heureusement à disparaitre.
Les sous-titres :
Les sous-titres peuvent êtres:
- Incrustés dans l'image, dans ce cas, il sont pratiquement impossibles à extraire ou supprimer.
(Le pratiquement vient du fait que j'ai développé une méthode pour les extraire, mais c'est une autre histoire)
- Des images avec fond transparent, qui viennent se superposer (ou pas) devant l'image principale, c'est notamment le cas avec les DVD.
Dans ce cas, impossible de régler la police de caractère la couleur, la taille, l'emplacement etc...
Leur extraction est possible a condition d'indiquer à un logiciel (subrip par exemple), à quel caractère correspond telle ou telle portion d' "image sous-titre".
On obtient ainsi un fichier sous-titres "au format texte"
- Des fichiers textes, retranscrits en sous-titres par votre lecteur:
.srt, .sub, .ssa, .smi.
Totalement paramétrables en lecture (la police de caractère la couleur, la taille, l'emplacement etc...)
Ils sont relativement facilement éditables (ajouter, suprimer ou modifier une ligne de texte)
Ils sont tous visibles comme un fichier texte (dans bloc notes ou wordpad).
Préférer ".srt" pour une édition simple dans le Notepad par exemple
Préférer ".ssa" pour une édition complexe, avec effets variables, défilement, etc... (Karaoké par exemple)
Petit lexique en plus :
Bitrate (kbps) : Le rapport taille de fichier / durée.
Renseigne sur la qualité du fichier, mais beaucoup d'autres paramètres sont à prendre en compte (qualité de la source - performance du codec employé etc...)
Ratio (ou homothétie) : Rapport entre la largeur et la hauteur de l'image. Les ratios les plus fréquents sont:
- 4:3 ( Vieux films, Vieilles séries télé, et parfois récentes, Appareils photo compacts numériques )
- 3:2 ( Film argentique "24x36", reflex numériques)
- 16:9 (Films et programme TV récents, issus du format cinéma dit "panoramique")
- 16:10 (ou 1,85) Presque 16:9 mais pas tout à fait, provient des résolutions des moniteurs d'ordi.
- 1,35 - Cinémascope, l'image la plus large par rapport à la hauteur.
Lorsqu'on change la taille d'une image, il est important de préserver son ratio, son homothétie, ses proportions (tout ça c'est Kif-Kif), sous peine de la déformer outrageusement. Pareil quand on regarde un programme sur son tout nouvel écran géant, mieux vaut des bandes noires, qu'une image tronquée ou déformée.
Je suis toujours amusé de constater qu'en France, rares sont les patrons de bars qui savent régler leur écran. Dans les PMU (cafés où l'on parie sur des courses de chevaux) les courses diffusées en 4/3, retransmises sur des écrans 16/9ème mal réglés, donnent aux chevaux des airs de lévriers à poils ras (vu de profil), ou de chevaux de labour (vu de face).
Fréquence (en Hertz, Htz) :
44000 ou 48000 Htz, le plus souvent en audio et vidéo, tout ce que j'en connais, c'est qu'au plus c'est élevé, meilleure est la qualité.
Normalisation:
Opération qui consiste à aplanir le fichier son pour atténuer les différences de volume.
Sert aussi à aplanir les différence de niveaux d'un fichier à l'autre.
A appliquer avec modération et connaissance des différentes méthodes et valeurs de réglage employées.
Je conseillerai de vous faire la main sur des copies pour compilations, ou playlists de baladeur, plutôt que sur votre discothèque numérique du disque dur.
Booster le son:
Exactement l'inverse de la normalisation, on cherchera à gonfler artificiellement les différences de niveaux sonore, afin de donner au son une impression "plus dynamique".
Plus apprécié pour un home-cinéma insonorisé en rase campagne, que dans des logements sociaux aux cloisons "patte à carton", avec derrière des voisins adeptes du récital de manche à balai.
Voilà pour l'essentiel !!!!
Il reste beaucoup à dire, notamment sur les formats iPod, Play-Station, Nitendo DS... mais c'est déjà pas mal non ?
